Consommation responsable : 5 étapes pour l’instaurer au bureau

Tournez-vous vers des achats de produits et de services plus durables

D’après la 14e édition du baromètre de la consommation responsable de GreenFlex et de l’Ademe, 82 % des répondants estiment qu’on vit dans une société qui nous pousse sans cesse à acheter. Face à ce constat, nombreux sont ceux qui désirent sortir de l’achat effréné et du superflu pour se tourner vers l’essentiel. Si la réduction de la consommation en général constitue une envie forte parmi les sondés (61 %), la plupart vont encore plus loin en souhaitant ajouter une dimension durable à l’équation. 

D’autres chiffres de l’étude montrent combien cette préoccupation est d’actualité : 

• 74 % des citoyens interrogés aimeraient bénéficier d’informations sur l’impact environnemental et sociétal des produits achetés ;
• 64 % des Français accordent leur confiance aux marques qui proposent des produits durables. 

Vous l’aurez compris, les consommateurs ne sont pas nés de la dernière pluie et parviennent rapidement à comprendre lorsqu’ils se sont fait embobiner par un effet d’annonce ou s’ils sont simplement tombés dans le piège du greenwashing. Désormais, les Français attendent des marques, des entreprises et des distributeurs de les aider à consommer moins et mieux. Bref, une production de qualité plutôt que de la quantité.

Le processus d’achat d’un produit ou d’un service ne se résume plus au simple prix d’un article. Pour vous inscrire dans ce véritable changement de société, vous pouvez vous engager dans les acquisitions que vous effectuez en vous posant quelques questions : 

• Existe-t-il une version de ce produit avec un label environnemental ? 
• Est-ce possible de remplacer cet achat par une version réutilisable ou rechargeable ?
• Peut-on réduire les emballages ?
• Sera-t-il possible de recycler ce produit une fois son cycle de vie terminé ?
• Est-ce qu’une entreprise de proximité propose le même produit ?

En plus de l’intérêt écologique, éthique et social, la réduction du gaspillage permet une économie non négligeable pour l’entreprise.

Bon à savoir : 120 à 140 kg de déchets sont produits par un salarié du secteur tertiaire sur un an, dont 3/4 correspond à… Du papier. Si ce n’est pas indispensable, mieux vaut prendre le réflexe de ne pas imprimer.

Encouragez le don et le recyclage sur votre lieu de travail

Maintenant que votre bureau contient des achats plus responsables, l’idée va être de les conserver sur le (très) long terme. Et oui, l’obsolescence programmée et la mise sur le marché de nouvelles gammes flambant neuves incitent souvent les entreprises à acquérir un équipement dernier cri. Pourtant, passer de 2 à 4 ans d’usage pour un ordinateur améliore son bilan environnemental de 50 %, ce qui n’est pas rien ! 

Désormais, au lieu de remplacer dès qu’une panne survient, le bon réflexe est d’envisager la réparation. Si l’achat apparaît inévitable, regardez du côté des appareils reconditionnés ou d’occasion, les choix ne manquent pas.

Bon à savoir : n’oubliez pas d’encourager des gestes plus écologiques au quotidien comme le fait d’éteindre les lumières ou les appareils électroniques pendant une absence. Et oui, la part de la consommation d’électricité des équipements informatiques en entreprise est de 21 % et les 2/3 de cette consommation correspondent à une période d’inactivité (dossier éco-responsable au bureau élaboré par l’Ademe).

Pour les objets qui ne peuvent pas bénéficier d’une nouvelle vie, la bataille n’est pas perdue puisqu’il vous reste l’option du réemploi. Des associations caritatives ou des recycleries seront sûrement ravies de récupérer et de remettre en état les affaires que vous ne souhaitez plus garder. 

Bon à savoir : et si vous organisiez un vide-grenier au bureau ou une collecte à l’échelle de l’entreprise ? De cette manière, vous encouragez vos collègues à faire le tri, mais aussi à adopter des pratiques durables.

En plus de la réutilisation des objets, vous pouvez vous intéresser au recyclage en installant des bacs de tri et en fournissant les consignes pour procéder de la bonne manière, notamment par le biais d’un atelier informatif ou d’une courte formation. 

Pourquoi ne pas rendre le recyclage encore plus ludique avec une opération d’incentive ? Au terme de ce défi, vous pourrez par exemple récompenser l’équipe la plus performante dans son action sur un mois !

Évitez le gaspillage alimentaire dans les locaux

Ce chiffre va peut-être vous surprendre, mais sachez qu’on jette 20 kg d’aliments par personne et par an en France, dont 7 kg encore emballés d’après un baromètre environnemental de l’Ademe datant de 2020. On est d’accord, ce n’est pas glorieux. Aujourd’hui, de nombreux acteurs économiques et associatifs s’engagent pour réduire le volume des invendus alimentaires, pourquoi ne pas les mettre à l’honneur dans votre cantine ?

De manière générale, moins les aliments feront des kilomètres pour atterrir dans vos assiettes, plus leur impact environnemental sera faible. Essayez de privilégier des produits locaux, bio et de saison en circuits courts (ventes directes, producteurs locaux, associations pour le maintien d’une agriculture paysanne [AMAP], etc.) qui réclament moins de transport et d’énergie. Pour produire une tomate locale de saison, on consomme 10 fois moins d’énergie que son équivalent sous serre chauffée et 4 fois moins d’eau qu’une version importée. 

Bon à savoir : vous investir pour une alimentation plus saine manifeste votre intérêt pour la santé et le bien-être de vos collaborateurs.

Lors de la 2e étape, on vous a encouragé à donner une deuxième vie aux objets que vous ne voulez plus et on vous propose de ne pas vous arrêter en si bon chemin. En effet, vous pouvez instaurer le compostage pour les déchets organiques en cuisine (même si vous résidez à Paris).

Valorisez le partage de ressources entre collègues

Ce n’est pas un secret, les déplacements liés aux activités de bureau génèrent de la pollution, jusqu’à 12 milliards de CO2 (dioxyde de carbone) d’après les chiffres du gouvernement… 

En plus d’encourager le recours aux transports en commun à travers un programme de mobilité durable, vous pouvez faciliter le développement du covoiturage. Au-delà de diviser les coûts liés à l’utilisation d’un véhicule, le partage de ce moment à l’extérieur du bureau renforce les liens entre les collègues, notamment lorsque ces derniers ne travaillent pas ensemble.

Bon à savoir : s’engager vers une consommation responsable contribue à la fidélisation de vos collaborateurs et à attirer de nouveaux talents sensibles aux considérations environnementales. N’hésitez pas à mettre vos engagements par écrit et à les partager !

Adoptez la dématérialisation pour une consommation responsable

Tout comme les factures ou les livres, les avantages salariés peuvent eux aussi passer du papier au numérique. Cette transition réduit significativement les besoins en matières premières et en transport. Dans le cadre d’un chèque cadeau ou d’un chèque culture, la dématérialisation répond aussi à une praticité d’utilisation en diminuant les risques de perte et de vol des dotations. 

La gestion électronique de documents limite le gaspillage de papier, un excellent point pour l’environnement. Néanmoins, cette démarche ne signifie pas qu’il faut abandonner toute vigilance face au numérique qui consomme tout de même des ressources. Tout comme les autres points, la dématérialisation impose d’employer le digital dans une optique responsable et réfléchie. Une nouvelle occasion de sensibiliser les collaborateurs lors d’un séminaire, d’une formation ou d’un atelier.