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Les 5 qualités requises pour être membre du CSE

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Les 5 qualités requises pour être membre du CSE
Les 5 qualités requises pour être membre du CSE

Être membre du CSE, ce n'est pas seulement un statut, mais bel et bien de missions à remplir au sein de l’entreprise pour garantir le dialogue et le bon fonctionnement. Les membres représentants ou suppléants du CSE doivent avoir certaines qualités pour mener à bien leurs tâches et exercer correctement leur rôle. Découvrons-les ensemble.

1. Une bonne communication 

En tant qu’élu titulaire du CSE, votre rôle et fonction consiste à écouter les salariés (rôle de représentant), d’échanger et de dialoguer avec les différents acteurs de l’entreprise. Une relation de confiance doit être mise en place entre représentants du personnel et salariés, mais aussi avec la direction elle-même.

Les élus du comité doivent acquérir des compétences liées aux ressources humaines : dialoguer avec le salarié, répondre à ses questions sur la performance, le bien-être au travail, s’assurer de la protection des équipes mais aussi mettre en place des actions qui vont améliorer la qualité de vie au travail. En plus d’être son porte-voix, vous devez veiller au bien-être du salarié, ainsi qu’au respect de bonnes conditions de travail.

Afin de représenter au mieux les salariés, il est important de prendre en compte leurs avis via :

  • des permanences ;
  • création et traitement des questionnaires, sondages ou enquêtes d’opinion ;
  • l’ordre des réunions du personnel…
  • Pour la communication interne : résultats de sondage, vote, nouveautés et organisation dans l’entreprise…il existe différents outils efficaces :
  • affichage dans les locaux, tracts ;
  • intranet ;
  • messagerie électronique etc.

2. Des compétences managériales

 La fonction du CSE, aidé par les organisations syndicales, est de représenter les intérêts des employés auprès de la direction et de l’employeur. Lors d’une réunion du comité, les élus devront faire valoir leurs compétences managériales afin de dialoguer, négocier et convaincre l’équipe dirigeante d’accepter leurs propositions.

Les sujets d’une réunion peuvent bien évidemment traiter du bien-être et des conditions de travail des salariés, de la santé et sécurité au travail, mais aussi des orientations stratégiques de l’entreprise ou de la formation des membres.

3. Un esprit d’analyse et des connaissances comptables

 Les élus du personnel ont des missions sociales, mais aussi des attributions économiques. En effet, il est de leur devoir d’identifier les dangers qu’encourt l’entreprise et d’exercer leur droit d’alerte si besoin. Pour cela, ils doivent faire preuve d’une analyse minutieuse des enjeux de l’entreprise concernant :

  • l’emploi ;
  • les conditions de travail et la protection des salariés ;
  • l’environnement économique ;
  • les projets d’investissement et d’organisation. 

Afin de mener à bien cette mission, l’élu doit connaître les acteurs de l’entreprise, la composition des instances (secrétaire, expert comptable etc.), et la globalité de son environnement. Afin de déceler les dangers et irrégularités, il est important que les membres et suppléants aient des bases en comptabilité. Cela sera utile pour analyser les comptes de l’entreprise, mais aussi pour le fonctionnement du comité, avec – la gestion de ces deux budgets :

  • le budget de fonctionnement, lié aux dépenses nécessaires à son existence.
  • le budget des activités sociales et culturelles, à destination des salariés.

4. Une appétence commerciale

 En effet, les élus doivent être des représentants, des managers, des analystes, des comptables, mais aussi des commerciaux. Qu’il s’agisse du budget de fonctionnement ou celui dédié aux activités et œuvres sociales, les élus vont devoir faire appel à des fournisseurs ou des prestataires : chèques cadeaux, chèques vacances, mais aussi pour des expertises comptables ou une assistance juridique.

Des qualités commerciales sont nécessaires pour apporter les meilleurs services possible aux salariés. Leurs objectifs sont d’obtenir les meilleurs prix pour les salariés, mais aussi de savoir répondre aux demandes commerciales.

5. Des bases juridiques

Afin de représenter au mieux les collaborateurs, il est important d’avoir des notions de droit. Il ne s’agit pas de maîtriser le Code du travail sur le bout des doigts, mais d’aider les salariés lorsque la situation s’impose, à travers des recherches sur le droit du travail, ou via une expertise externe.

Les élus titulaires et représentants du comité doivent cependant connaître les droits concernant l’instance, la réglementation liée au travail du CSE et les droits et limites qui leur incombent en termes de négociation.

 A savoir : Selon le Code du Travail, le nombre d'heures de délégation dont dispose un titulaire du CSE dépend de la taille de l’entreprise. Ces heures de délégation peuvent aller de 10 heures mensuelles (les entreprises de moins de 50 salariés) et jusqu’à 16 heures mensuelles (pour les sociétés de 50 salariés et plus).

a retenir
👇 Les points à retenir
  • Le CSE doit être mis en place dans les entreprises de plus de 11 salariés pour des mandats de 4 ans
  • Les membres élus du CSE doivent être polyvalents et maîtriser différentes notions : communication, management, analyse et comptabilité, commerce, droit du travail.
  • Le CSE doit représenter les salariés, mais peut aussi intervenir pour des situations économiques de l’entreprise.
  • Les élus doivent négocier avec la direction, gérer différents budgets et faire appel à des fournisseurs et prestataires, ce qui requiert des qualités managériales et commerciales.
  • Afin d’aider au mieux les collaborateurs au quotidien, le CSE doit apporter une aide juridique et maîtriser différents aspects du droit du travail.